Jeffrey Vermi : un pilote de moto chez Isole Plus
Jeffrey Vermi évolue dans le pilotenat de moto amateurs Promosport.
Isole Plus est reconnue dans toute la Bourgogne-Franche-Comté pour la qualité de ses travaux de rénovation énergétique… Mais saviez-vous aussi que c’était un véritable repère de sportifs ? Parmi eux, Jeffrey Vermi, qui a rejoint Techniplus BFC, l’une des filiales d’Isole Plus, en mai 2022. Celui qui gère de main de maître la planification du service maintenance des pompes à chaleur, climatiseurs et adoucisseurs, a plus d’une corde à son arc. Ce Dijonnais de 24 ans, titulaire d’un BTS Maintenance des systèmes, nourrit depuis sa plus tendre enfance une véritable passion pour les belles cylindrées. Alors qu’Isole Plus sponsorisera ses compétitions en 2023, il nous raconte ses débuts dans le monde des pilotenats moto. Vous êtes prêts pour un tour de piste ? Accrochez-vous !
La moto, une histoire de famille
Chez les Vermi, on est fan de moto. Surtout la moto de route, que ses parents pratiquent tous deux. Enfant, Jeffrey assiste aux courses d’un ami de son père, compétiteur de haut niveau. C’est là qu’il découvre pour la première fois le monde de la moto de circuit. Pour encourager cette passion naissante, son père lui achète une toute petite moto. Et à 4 ans, il commence à rouler sur des pistes de karting.
Mais cet engouement connaîtra un coup d’arrêt brutal. Alors que Jeffrey est âgé de 7 ans, son père décède dans un accident de moto. Bien sûr, le cœur n’y est plus. Alors la petite moto reste au garage.
Au fil des années, même si Jeffrey ne pratique plus, sa passion pour la moto reste intacte. À 18 ans, il passe le permis moto et achète une Yamaha R3, une 300 cm3. Le week-end, il accompagne sa mère qui travaille au restaurant du circuit de Prenois. Jeffrey se familiarise avec le milieu de la piste et tout naturellement, décide de se lancer. « La moto de route, c’est beaucoup trop dangereux, explique le jeune pilote. Sur un même circuit, il n’y a pas de surprise, les virages sont tous les mêmes, et en cas de problème, les secours sont sur place. »
Des débuts prometteurs à la coupe de France Promosport
Nous sommes fin 2016. Jeffrey entame sa toute première journée de roulage et tombe sous le charme de la piste. Il contacte un préparateur dijonnais dont le fils participe au pilotenat Promosport.
À l’été 2017, sur ses conseils, Jeffrey investit dans une Yamaha R6 de 600 cm3. Un choix sentimental : « Depuis toujours, mes parents sont amis avec le propriétaire de la concession Yamaha de Chenôve, Jeunet Moto, qui sponsorisait l’ami pilote de mon père, celui qui m’a initié à la piste. Pour moi c’est la famille. »
Fin 2017, c’est le début des entraînements pour Jeffrey. Au circuit de Pouilly-en-Auxois, il effectue ses premiers tours de roue sous le regard de son préparateur. Un soutien précieux alors que Jeffrey s’engage seul dans cette nouvelle voie : « Mon père n’était plus là, ma grande sœur ne s’intéressait pas du tout à la moto et ma mère, même si elle avait toujours un pied dedans, elle n’en faisait plus », se souvient-il.
Il est maintenant prêt à se lancer dans la compétition. Ce sera Promosport, le premier pilotenat de France des amateurs. Des pilotes venus de tout le pays s’affrontent dans différentes catégories, en fonction de la puissance de leur moto.
En août 2018, il entre en piste sur le circuit de Magny-Cours, dans la Nièvre. Ce sera sa seule course de la saison, dans la catégorie Découverte. Jeffrey est prudent, il veut prendre son temps, ne pas « griller les étapes » : « J’étais dans l’optique de faire ma première course, de la faire bien, et non de marquer des points. » Il finit 5e des qualifications, mais un problème d’embrayage l’empêche de terminer les deux courses suivantes.
Une détermination à toute épreuve
En 2019, Jeffrey roule au Mans en plus de Magny-Cours. Il veut faire ses preuves, monter sur le podium de la catégorie Découverte avant de passer à celle des 600 cm3, dont le niveau est bien plus élevé. Alors il s’entraîne sur les pistes de karting de son club d’affiliation, le Racing Mob Creusotin, quand les grands circuits sont fermés à cause du froid.
Avant ses deux grandes courses de la saison, il s’inscrit à des compétitions de petite cylindrée. Histoire de s’entraîner, de réhabituer son cerveau à la vitesse, à l’anticipation. Son équipage termine 3e à une course d’endurance sur 24 heures. S’ensuit la course Découverte, mais les performances sont décevantes.
À Magny-Cours, le bilan n’est pas meilleur : une concurrente l’emboutit lors de la 1re course, et ses problèmes d’embrayage le rattrapent lors de la 2e, le poussant à abandonner. « C’était une saison mitigée : de très bons résultats avec la petite cylindrée, mais de moins bons en 600 », conclut le coureur.
Mais Jeffrey ne se décourage pas pour autant et se lance à nouveau dans la compétition en 2020. La saison, qui débute bien, se complique avec l’arrivée de la Covid et du confinement. Puis Jeffrey perd son préparateur. Il sera désormais seul pour continuer sa route dans les pilotenats.
En janvier 2021, il reprend contact avec un pilote croisé lors de précédentes compétitions. Celui-ci lui propose de rejoindre son équipe et lui présente son coach. C’est la dernière saison de Jeffrey dans la catégorie Découverte, et l’une de ses meilleures. S’il n’avait initialement prévu que 3 courses, ses co-équipiers de box le motivent pour enchaîner avec les 3 suivantes. Grâce aux conseils de son nouveau coach, il termine dans les 5 premiers de sa catégorie « C’était mes premiers podiums, j’étais vraiment content ! »
Il se sépare de son coach à la fin de la saison, mais reste en contact avec ses co-équipiers de box. En février, ils partent s’entraîner à Calafat, en Espagne, où les températures clémentes permettent aux pneus des motos d’adhérer à la piste.
Premières courses dans la cour des grands
Les podiums de 2021 donnent confiance à Jeffrey et l’encouragent à passer en catégorie 600 en 2022. Son objectif ? Être dans le top 15 à chaque course. Mais dès la 1re compétition, l'enthousiasme retombe. Il termine avant-dernier, malgré un entraînement intensif. « Quand on entre dans la compétition, on se rend compte à quel point le niveau est élevé, explique le jeune pilote. Je me suis pris une grosse claque. » Les résultats décevants s’enchaînent, et Jeffrey se décourage : « Je ne prenais plus de plaisir à rouler et je ne comprenais pas pourquoi je n’étais pas aussi rapide que les autres. »
Avant les dernières courses de la saison, il décide d’aller voir un coach mental, histoire de poursuivre le travail qu’il avait entamé avec son entraîneur précédent. « On a travaillé sur la formulation positive des phrases et l’autorécompense. J’étais dans le négatif et j’avais besoin d’apprendre à visualiser la victoire. »
Une aide précieuse qui lui permet de se dépasser lors de sa dernière course. Il finit 16e, à une place de son objectif : « Ça m’a remotivé, et ça a redonné le sourire à ma mère. Elle me voyait faire de la compétition sans y prendre plaisir, et c’était difficile pour elle. » Une façon aussi de faire vivre un peu son père au travers de cette passion commune : « Pour moi, faire de la compétition moto, c’est une façon de continuer à faire ce qu’il aimait. » Le jeune compétiteur a pu aussi compter sur l’aide de son mécano Jordane Negra (JN Compétition #98), qui l’a suivi en 2022 sur toutes les compétitions et l’a aidé à préparer sa moto.
2023 : prêt pour de nouveaux challenges
Malgré ses déboires en 2022, Jeffrey est plus que jamais motivé pour entamer la saison de course 2023. D’autant que cette année, il bénéficiera de l’aide d’un tout nouveau sponsor : Isole Plus. « C’est la première fois qu’une entreprise me sponsorise », ajoute Jeffrey, visiblement touché. En 2023, le jeune pilote aimerait retourner s’entraîner à Calafat, « si le budget le permet », ajoute-t-il prudemment. Et la 1re course, ce sera le 1er avril, à Alès.
En attendant, il s’entraîne 5 fois par semaine en salle de sport. Au programme, du cardio et de la musculation, « parce que la moto, ça se pilote avec les jambes », fait remarquer le jeune homme. Bien plus qu’un simple sport, la moto lui a également permis d’acquérir de solides valeurs : « Faire de la compétition, peu importe le niveau, ça coûte très cher. Dans la vie de tous les jours, ça apprend la notion de sacrifice. » Le dépassement de soi, l’ouverture à l’inconnu font aussi partie de son quotidien : « Dans la moto, le départ n’est jamais le même, on ne sait jamais ce qu’il va se passer lors d’une course. »
Si son objectif en moto est de continuer sa progression dans le pilotenat, sa motivation dans le travail est la même : « J’ai envie que Techniplus soit la meilleure entreprise dans son domaine », conclut-il avec détermination.
Vous voulez soutenir Jeffrey durant la saison 2024 ? Retrouvez ci-dessous le calendrier des coupes de France Promosport 2024 et suivez-le sur Facebook et Instagram!
Calendrier des coupes de France Promosport 2024
- Lédenon (30), du 22 au 24 Mars
- Nogaro (32), du 12 au 14 Avril
- Carole (93), du 3 au 5 mai
- Pau Arnos (64), du 14 au 16 juin
- Magny-Cours (58), du 2 au 4 août
- Le Mans (72), du 30 au 1 Septembre